samedi 27 décembre 2008

ISIDORE BAKANJA, UN MODELE POUR LES LAICS CATHOLIQUES.


Les évêques congolais ont décrété la période allant du 7 septembre 2208 au 8 septembre 2009, « année Bienheureux Isidore Bakanja » dans leur exhortation aux laïcs catholiques. Selon eux, le courage de foi avec lequel notre frère Isidore BAKANJA affrontait les supplices qui lui étaient infligés doit constituer, cent ans après, une interpellation toujours actuelle pour nous chrétiens catholiques de la RD Congo. Son martyre démontre qu’on ne doit pas hésiter à donner même sa propre vie pour Jésus-Christ. Mais il faut déjà vivre le « martyre » dans la consistance de la vie quotidienne, notamment en donnant sa vie pour le Christ au service de ses frères : dans l’amour de sa femme, de son mari, de ses enfants, de ses amis, dans la manière d’accomplir son travail, dans le don total de soi pour répondre aux nécessités du prochain. A chacun, dans ce qui relève de son autorité et de sa responsabilité, d’imiter le courage de foi du Bienheureux Isidore BAKANJA. Homme de courage, Isidore BAKANJA ne s’est pas laissé abattre par la peur et le désespoir.
La célébration du centenaire du martyre du Bienheureux Isidore BAKANJA, laïc comme vous, vous situe ainsi au cœur de votre mission qui est le témoignage courageux du Christ en toute circonstance. Fort de son baptême et de sa confirmation, Isidore BAKANJA, seul chrétien dans son milieu de vie et de travail, n’a pas attendu un mandat spécial pour faire l’apostolat. Dans son drame, Isidore BAKANJA a résisté au système pervers de son temps. La crédibilité de notre foi est toujours mise en cause par le sort réservé aux faibles et aux petits.
Partant, il y a lieu de conclure que l’Eglise-Famille de Dieu en RDCongo ne réussira vraiment à faire changer la face du pays que si les laïcs, dans leur vocation, celle précisément d’accomplir leur mission d’évangélisation même dans des lieux et des milieux inaccessibles aux prêtres, s’engagent en politique dans le respect sincère de l’enseignement du Magistère. En ce sens, le but poursuivi par nos pères les évêques, en fait, est d’insister, d’une part, sur l’ apostolat personnel de l’exemple qui se fonde sur la cohérence de la vie avec le message chrétien aussi bien dans l’exercice d’un métier que dans la famille et l’engagement politique ou social ; d’autre part, sur l’ apostolat de la parole, c’est-à-dire être toujours prêts à témoigner de l’espérance qui est en nous auprès de tous ceux que nous rencontrons sur le chemin de la vie.

vendredi 19 décembre 2008

DES EVEQUES CONGOLAIS S'EXPRIMENT AU SIEGE DE L'ONU!







« Il est temps de nous réveiller ». Ce cri de cœur revient toujours dans les messages de la Conférence nationale épiscopale du Congo, CENCO. Passant du verbe à l’acte, les Evêques catholiques ont pris leur bâton de pèlerin pour entreprendre une véritable croisade diplomatique tant sur le plan régional qu’international. A New York, au siège de l’Onu et à Paris, ils ont plaidé pour l’envoi urgent d’une force militaire européenne, la convocation d’une conférence internationale sur l’exploitation des ressources naturelles de la Rdc. Entre-temps, ils ont invité le président de la République, en sa qualité de garant de la nation, à consolider la réconciliation nationale pour faire face aux grands défis.

Deux évêques catholiques viennent de boucler une tournée en Europe et en Amérique. Tournée qui a été marquée par un appel pressant à la Communauté internationale pour stopper le « génocide silencieux » qui se déroule dans l’Est de la République démocratique du Congo. Il s’agit de Mgr Fridolin Ambongo, Evêque de Bokungu Ikela, dans la province de l’Equateur, et Mgr Fulgence Muteba, Evêque de Kilwa-Kasenga, dans la province du Katanga.

Le 11 décembre 2008, ils ont été reçus au siège de l’Onu à New York et ont demandé à l’Onu de renforcer l’effectif de ses forces de maintien de la paix en RDC. Mais également, ils ont mis un accent particulier sur l’envoi d’urgence d’une force européenne au Congo pour éviter d’éventuelles atrocités et la recrudescence des combats. Souhait exprimé lors d’une conférence de presse tenue au siège de Caritas des Etats-Unis (Catholic Relief Service). Devant le drame humanitaire qui se déroule au Congo, les deux évêques se sont entretenus avec M John Holmes, secrétaire général adjoint de l’Onu en charge des opérations humanitaires. Sur ce point précisément, il est utile de relever que Caritas a lancé un appel pour 5,5 millions de dollars en vue de fournir une assistance aux sans-abri. Caritas distribue déjà des vivres, des abris tout en mettant à disposition une assistance médicale ainsi que des conseils aux victimes de viol.

samedi 13 décembre 2008

SIGNES DE SOLIDARITE ENVERS L?EST ET NORD_EST DU CONGO SE MULTIPLIENT!


Le pape Benoît XVI suit avec préoccupation la situation de guerre dans l'est de la RDC. Il l'a exprimé le vendredi 21 novembre à Mgr Nicolas Djomo, évêque de Tshumbe, président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo. Concrètement, selon la note de presse de la Nonciature apostolique en RD Congo, Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, comme signe de paternelle sollicitude envers le peuple congolais, vient d’octroyer la somme de 150.000 dollars américains en faveur des déplacés et des victimes des combats sanglants à l’Est de la République Démocratique du Congo.

Après ce geste louable du Saint Père, la conférence épiscopale nationale du Congo a publié une décision d’organiser dans tous les diocèses une quête dimanche 21 décembre 2008
nationale en faveur des déplacés de guerre dans l'est et le nord-est de la RD Congo.

Car d’après Mgr Nicolas-président de la Cenco, la proximité des festivités de Noël et de Nouvel an est une opportunité à saisir pour interpeller nos communautés paroissiales, nos CEVB, nos communautés sacerdotales et religieuses sur le sens de solidarité et de partage pour que par des gestes concrets, nous manifestions notre préparation à l'accueil de l'Emmanuel qui vient s'identifier aux sans abris. L'argent collecté sera transmis à la Caritas nationale pour assister, tant soit peu, ces frères et soeurs qui vivent dans un dénuement indescriptible dans l'est et le nord-est de notre pays.

samedi 6 décembre 2008

UNE ORPHELINE MERE, AGEE DE 12 ANS!


Misère ! Que va-t-elle en faire, sans parents ?
En effet, selon le journal congolais "Le Potentiel", la prostitution des filles mineures dans les mines artisanales du diamant au Kasai Oriental, prend de l’ampleur et inquiète. Après les mines artisanales de la localité de Bakwakalonji à Tshilenge, c’est actuellement le tour de Bakwa-Bowa, territoire de Katanda, district de Kabinda, qui est concerné par le phénomène «Tumpatu» allusion faite aux cannetons, circulant souvent en série.

Les mines se trouvent inondées de petites filles dont la tranche d’âge varie entre 9 et 13 ans. Des enfants généralement en rupture avec leurs familles et conduites dans les mines par des femmes dites d’affaires qui entretiennent des restaurants de fortune dans ces milieux. Après leur aide dans ces restaurants et bistrots, les jeunes filles pour arrondir leur mois se livrent à la débauche en menant une vie sexuelle dangereuse et incontrôlée. Le chef coutumier Ntumba Tshipinda qui s’est confié à l’Acp dernièrement au sujet de cette pratique a lancé un vibrant appel à la brigade de bonnes mœurs pour freiner la progression de pratique.

Terminons en signalant que si les orphelins masculins se font enregistrer à l’Est du Congo comme militaires (cfr ENFANTS SOLDATS), au centre du même Congo, les orphelines se livrent à la débauche sans merci avec des conséquences catastrophiques comme celle précitée. Et à la base, c’est toujours la misère. Ce sont là les résultats palpables de la guerre imposée injustement aux congolais. La souffrance des uns fait le bonheur des autres. Voici un élément de la réalité à laquelle notre Eglise du Kasai en particulier et du Congo en général doit faire face.

samedi 29 novembre 2008

DU JAMAIS VU: UN"GENERAL"D'ARMEE A 12 ANS!




En RDCongo, le phénomène “enfant soldat” nous offre des surprises inimaginables. Le cas de Baraka devenu « général » dans son groupe armé est très éloquent. Ainsi, au Nord Kivu et plus particulièrement dans le secteur de Butembo, plusieurs enfants sont recrutés quotidiennement par les groupes armés. Leur destin bascule souvent dans la violence et l’horreur. La reprise des hostilités n’a fait qu’aggraver la situation. Le groupe armé qui détiendrait le plus grand effectif d'enfants soldats est celui de Vurondo. Ce dernier a pour chef un certain général Baraka, âgé de 12 ans. Radiookapi.net dresse son portrait, à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant.

Baraka ou général Baraka comme l'appellent affectueusement ses hommes,
est né en 1996 à Vurondo. Ici, il n’y a pas. Aujourd’hui âgé de 12 ans, le général Baraka ne sait ni lire ni écrire. Il est orphelin de père et de mère. Lorsqu’il perd son père au début de l'année 2000, Baraka est élevé au rang de général par les compagnons de son père, milicien de son vivant. D’après les témoignages des compagnons de son défunt père, Baraka, au moment où son géniteur décède, était déjà capable de transformer les pierres en bombes. Il pouvait également prédire l'avenir. Baraka apprend le maniement des armes. Sûrs d'être commandés par un si grand chef; ses hommes se lancent dans la conquête des plusieurs villages.Vite,Muhila,Musenge, Masoy, Vihya, Kambaila voire Kirima sur la route Butembo-Mangurejipa, passent sous leur contrôle.

D’après certains témoignages, ces Maï Maï pillent les fermes, violent, tuent et érigent des barrières sur les routes de desserte agricole. Ils y perçoivent la taxe routière au nom du général Baraka. Aux multiples appels du gouvernement pour le désarmement et la démobilisation de ses troupes, l’enfant général Baraka dit non. Certains combattants qui ont réussi à s'échapper du camp de Vurondo affirment que l’enfant commandant Maï Maï est devenu incontrôlable. Baraka, selon eux, se drogue régulièrement et n'écoute personne, sauf ses courtisans.

samedi 22 novembre 2008

UN GENOCIDE SILENCIEUX A L'EST DU CONGO EN VUE DE LA BALKANISATION?







  • Le comité permanent de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, affligé et bouleversé par la tragédie humaine dans l’Est et dans le Nord-Est de la RD Congo, s’est retrouvé à Kinshasa, en session extraordinaire du 10 au 13 novembre 2008 pour lancer un cri de détresse et de protestation. En dépit de leurs appels pathétiques aussi bien aux gouvernants qu’à la Communauté internationale, la situation dans cette partie du pays n’a fait que s’empirer. Elle vient d’atteindre des proportions insupportables, très inquiétantes et susceptibles de déstabiliser toute la sous région si on n’y prend garde. Oui, aujourd’hui, comme le dit l’Ecriture : une voix en RD Congo s’est fait entendre, des pleurs et une longue plainte ; c’est Goma, Kiwanja, Dungu…, c’est la nation tout entière qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus (cf. Mt 2, 18).


  • Selon nos évèques, un vrai drame humanitaire qui s’apparente à un génocide silencieux dans l’Est de la RD Congo se déroule sous les yeux de tous. Les massacres gratuits et à grande échelle des populations civiles, l’extermination ciblée des jeunes, les viols systématiques perpétrés comme arme de guerre : de nouveau une cruauté d’une exceptionnelle virulence est en train de se déchaîner contre les populations locales qui n’ont jamais exigé autre chose qu’une vie paisible et décente sur leurs terres. Qui aurait intérêt pour ce drame ? Pour nos pères dans la foi, ce sont les ressources naturelles et le plan de balkanisation qui font le nerf de la guerre. On a l’impression d’une grande complicité qui ne dit pas son nom. La grandeur de la RD Congo et ses nombreuses richesses ne doivent pas servir de prétexte pour en faire une jungle. Ils demandent au peuple congolais de ne jamais céder à toute velléité de balkanisation de son territoire national et de ne jamais souscrire à une remise en question de ses frontières internationalement établies et reconnues depuis la conférence de Berlin et les accords ultérieurs.

  • De toute urgence, ils en appellent à la cessation des hostilités, à la garantie des conditions de sécurité pour le retour des déplacés sur leurs terres, à la solidarité nationale et internationale pour un accroissement de l’aide humanitaire en faveur des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants entassés dans des camps, et enfin invitent le peuple congolais à un sursaut national pour vivre en frères et sœurs, dans la solidarité et la cohésion nationale, afin que la RD Congo ne sombre pas dans la violence et les divisions.

samedi 15 novembre 2008

D'OU VIENT LE MALHEUR DE LA RDCONGO?


La RDCongo est comme une très jolie fille enviée par beaucoup d’hommes. Chacun cherche à sa manière et met en œuvre tous les moyens clairs et obscurs pour la conquérir. Sa beauté qui est en même temps son malheur réside dans la possession de plusieurs ressources minières, de tant de richesses du sol et du sous-sol entre autres le diamant, le cuivre, l’or, le pétrole, le zingue, fer, bois…et surtout le coltan dont le Congo a le 80% de la production mondiale. Pour ceux qui ne le savent pas, le coltan est le minerai sert à fabriquer le téléphone mobile. C’est un scandale géologique comme disent les experts.
A cause de cela, la très jolie fille est convoitée par plusieurs pays occidentaux dits industrialisés représentés par la troïka : Belgique, France et USA. Et pour capturer cette fille, pour avoir ces richesses,ils mettent sur pieds des gouvernements bidons, utilisent certains congolais assoiffés du pouvoir et autres pays voisins africains mal intentionnés pour imposer une guerre injuste et injustifiée au Congo.
Comme cela ne suffisait pas, ils veulent créer un état de grands lacs où ils faut annexer l’est du Congo avec ses richesses. C’est la balkanisation du Congo qu’ils veulent à travers l’écoulement du sang innocent. Le peuple s’étant opposé farouchement à cette balkanisation, voilà pourquoi la guerre est devenue pain quotidien dans cette contrée afin de le fatiguer et contraindre la population à accepter leur politique d’intérêts purement économiques et non humanitaires. Et selon Global Witness, c'est la ruée vers les matières premières qui justifie les conflits dans les Kivu, les conflits en cours dans l'Est de la RDC, la sucrière de Kwilu-Ngongo menacée de fermeture, les mitrailles de fer recyclées a Lubumbashi ou les affaires difficiles au Sud Kivu, l'émission Echos d'Economie vous fait parcourir la RDC dans sa dimension économique.

vendredi 7 novembre 2008

LE VATICAN SE PRONONCE SUR LA GUERRE EN RDCONGO!

A ROME, dimanche 12 octobre 2008, le pape Benoît XVI lancait un appel en faveur des populations du Congo, et des chrétiens d'Irak et de l'Inde qui souffrent de violences.
Dans le nord Kivu, nul doute, de violents combats opposent les rebelles de Laurent Nkunda aux soldats de l'armée congolaise. Amnesty International a dénoncé les violences des forces en présence contre les femmes et les enfants. Et l'UNHCR a sonné l'alarme dès avril dernier, devant le déplacement de populations qui fuient le conflit. L'on compte environ 1,3 million de déplacés dans le pays. Quelque 350.000 réfugiés congolais se trouvent hors du pays.

Et le lundi 3 novembre, le cardinal Renato Martino, président du Conseil pontifical justice et paix, estime que le monde ne peut se désintéresser de la situation que vit en ces heures le nord-est de la RDC et continuer à regarder sans réagir. Selon lui, la reprise des combats au Congo constitue une sonnette d’alarme et un grave motif de préoccupation. Le dicastère, dont il est le président, a-t-il ajouté « s'adresse aux parties en conflit afin qu'elles renoncent à la logique de l'affrontement et des armes ; qu'elles choisissent le dialogue et les négociations » et pour que, « dans un sursaut d'humanité, elles mettent le bien commun au-dessus d'intérêts égoïstes et partisans ». Le Conseil pontifical justice et paix demande également à la communauté internationale d'intervenir « de tout son poids dans la résolution du conflit en cours, veillant tout particulièrement à ce que les belligérants respectent les divers accords de paix auxquels ils ont souscrit ». Le Conseil souligne par la même occasion, « l'importance de trouver une solution à la crise qui tienne en juste considération les préoccupations de paix et de sécurité de tous les pays et de tous les habitants de la région des Grands Lacs, en Afrique, car il ne peut y avoir de paix tant que cette paix n'est pas une paix globale, fondée sur le dialogue et la réconciliation, conditions indispensables pour la stabilité et un développement solidaire ». Face à la même situation dramatique que traverse le Congo, Caritas internationalis a lancé un appel demandant aux parties de mettre fin aux souffrances des populations et de permettre aux agences humanitaires de fournir leurs aides.

Pour notre part, nous pensons que l’on peut tout dire et faire en faveur du Congo, mais si l’on ne touche la croûte de la plaie, l’on ne soignera jamais la plaie. Derrière cette guerre qui a déjà fait plus de 4 millions de morts, se trouve la main obscure et se jouent les grands intérêts économiques de grandes puissances, notamment la troïka (Belgique, France et USA). Ce sont elles qui arment le Rwanda et le fameux Nkunda qui ont accepté d’être instrumentalisés en sacrifiant le sang de leurs frères pour leurs profits personnels et égoïstes.

vendredi 31 octobre 2008

DE NOUVEAU LA GUERRE AU CONGO DEMOCRATIQUE!


A Kinshasa, depuis le 13 octobre 2008, se note une déclaration des évêques du Congo sur la reprise de la guerre à l’Est et au Nord-Est de la RD Congo autour de huit points majeurs:

1. Selon la Conférence Episcopale Nationale du Congo, ces hostilités sèment de nouveau la désolation et le deuil dans le pays. Les conséquences sont énormes : encore des milliers de morts, des populations condamnées à l’errance dans des conditions inhumaines, des enlèvements d’enfants et leur enrôlement de force dans des groupes armés, etc. Bref, un véritable drame humanitaire se déroule sous nos yeux et ne peut laisser personne dans l’indifférence. Nous nous demandons : Pourquoi cette reprise des hostilités alors que des avancées significatives ont été réalisées avec la signature de l’Acte d’engagement de Goma ? Jusques à quand notre terre doit-elle continuer à s’abreuver du sang de ses fils et filles ?

2. La CENCO condamne avec véhémence cette manière ignoble de considérer la guerre comme un moyen pour résoudre des problèmes ou assouvir des ambitions inavouées. Elle désapprouve fermement la prise en otage de la population civile et son utilisation comme bouclier humain.

3. La CENCO craint que ces guerres récurrentes dans la région de l’Est et du Nord-Est ne deviennent un paravent pour couvrir le pillage des ressources naturelles. Elle craint également que ces guerres ne soient une manière, à peine voilée, de concrétiser le plan de balkanisation du pays par la création des « Etats nains ». La Conférence Episcopale Nationale du Congo ne rappellera jamais assez que l’intégrité territoriale, l’intangibilité des frontières et l’unité nationale de la RD Congo ne sont pas négociables.

4. Aussi la CENCO attire-t-elle l’attention des Institutions compétentes de notre pays sur la gravité de ces guerres et leurs conséquences pour l’unité du pays et le devenir de la nation. Elle invite instamment le nouveau Premier ministre ainsi que le Gouvernement qu’il formera à traiter sans complaisance ce dossier.
5. La CENCO remercie la Communauté internationale de sa condamnation presque unanime des rébellions. Par-delà cette condamnation, elle l’invite à prendre des mesures effectives et efficaces et pour obliger les bandes armées à respecter les actes d’engagement auxquels elles ont souscrit.
6. La CENCO reste attachée à la promotion de la paix mais elle est convaincue qu’il n’y a pas de paix sans justice. L’impunité encourage de nouvelles velléités insurrectionnelles.
7. La Conférence Episcopale Nationale du Congo souhaite que cet appel à la paix soit entendu par tous pour que la population de la RD Congo tout entière mène une existence calme et paisible.

8. ils finissent par implorer le Seigneur afin qu'ils puisse inspirer les pensées et les actions de tous pour la victoire de la paix et l’engagement dans l’œuvre de reconstruction d’un Congo de justice et de fraternité.

mardi 21 octobre 2008


CONTRIBUTION DE L’EPISCOPAT CONGOLAIS AU SYNODE SUR LA PAROLE DE DIEU.

La CENCO a été honorée par la nomination de l’Archevêque de Kinshasa, Mgr Laurent Monsengo comme secrétaire particulier du dit synode, pour qui "on ne peut pas écouter la parole de Dieu et rester indifférent ,et si l'on ne fait pas une interprétation correcte de l'Ecriture sainte, on peut lui faire dire n'importe quoi. L'Ecriture nous détourne d'une interprétation fondamentaliste". En plus, elle a été représentée par deux évêques qui ont présenté respectivement leurs contributions lundi 13 et mardi 14 octobre 2008.

Intégrer l’initiation à la communication dans l’apostolat biblique. (De Mgr Fulgence Muteba).
Lundi 13 octobre 2008, l’Evêque de Kilwa-Kasenga et président de la commission épiscopale des communications sociales, est intervenu en se basant sur les numéros 48 et 53 du Document de travail, en complémentarité avec les autres numéros, parlant du processus de la communication de vérité et de l'utilisation des médias dans l’annonce de la Parole de Dieu. Sa finalité est de mettre en évidence le caractère performatif, actif et vivant de la Parole de Dieu. Elle a un double fondement. Premièrement, elle se fonde sur le fait que Jésus a proc1amé le message du salut avec autorité et compétence (Mt 7,29). Les apôtres, puis les Pères de l'Eglise ont fait de même. Deuxièmement, avec le Pape Jean-Paul II, il faut reconnaître que "le premier aréopage des temps modernes est le monde de la communication ..."( JEAN-PAUL II, cité dans le Document de travail n. 143). A l'instar d'Inter mirifica, il a préconisé le bon usage des communications sociales dans la proc1amation de la Parole de Dieu.
En outre, il a insisté sur le fait que pour toucher davantage les hommes et les femmes d'aujourd'hui, l'annonce de la Parole de Dieu est invitée à composer de manière équilibrée avec la culture médiatique. Il ne s' agit pas seulement de faire usage de ces médias, ce qui paraît évident et largement entamé en beaucoup de milieux aujourd'hui, mais d'acquérir une saine culture médiatique dans la démarche d'annoncer la Parole de Dieu. Cela revient à assumer Inter mirifica et à écrire une nouvelle page des communications, celle en rapport avec la nature de la Parole à proc1amer et respectueuse de la dignité ainsi que de la liberté des auditeurs.
Enfin, il a proposé que ceux qui sont chargés d'annoncer la Parole s'initient aux enjeux d'une communication efficace et que cette initiation soit un chapitre de l'apostolat biblique d’une part ,et d'autre part 'il nous faut exorciser la peur des médias qui caractérisent beaucoup d'agents pastoraux, et inaugurer ce que le Pape appelle, à bon droit, la " médiaéthique". L'heure semble venue de ne plus se contenter de dire avec Saint Paul "malheur à moi si je n'annonce pas l'Evangile", mais "malheur à moi si je n'annonce pas efficacement l'Evangile".



Revoir la formation dans les grands séminaires et des maisons religieuses.
(de Mgr.Mudiso Gaspard).


De son coté, Mgr.Jean Gaspard MUDISO MUND'LA, SVD, Evêque de Kenge et président de la commission Episcopale pour la doctrine de la foi, a insisté dans son intervention du mardi 14 octobre sur l’apostolat biblique ou mieux sur la formation des futurs prêtres à l’apostolat biblique comme discipline académique dans les séminaires et maisons de formation religieuse.
Si la Parole de Dieu doit inspirer toute la pastorale de l'Eglise, il nous faut repenser ou revoir la formation des grands séminaires et des maisons religieuses. Car la Parole de Dieu n'est pas et ne peut pas être une matière d'enseignement comme une autre, au même titre que les autres.
L'apostolat biblique veut aider le croyant à rencontrer son Seigneur qui s'adresse à lui et l'interpelle dans le concret de sa vie. Ce cours pourrait avoir cette double finalité: éveiller chez le séminariste une forte prise de conscience des Ecritures comme Parole de Dieu, source de la vie chrétienne et instrument du ministère pastoral; aider le séminariste à traduire ses connaissances des Ecritures dans sa situation quotidienne de vie.

vendredi 17 octobre 2008

FACE AUX SECTES,UN SOS AUX EVEQUES DE LA RDCONGO.

En RDCongo, aujourd'hui plus que jamais, l'Eglise catholique est aux prises avec les sectes qui poussent comme du champignon du jour au jour. Ce foisonnement est lié à la misère qui se vit dans le pays, à la recherche des honneurs, du pouvoir et surtout du matériel et du spectacle ou miracle.

Alors que les évèques se réunissent régulièrement pour débattre des problèmes socio-politico-économiques, les intellectuels catholiques engagés et avisés se demanadent si leurs pères dans la foi ne se rendent pas compte que nos églises se vident et que chaque jour 2 catholiques sur 5 s'envont dans les sectes. Cela étant, un cri d'allarme est lancé à la CENCO pour qu'elle se penche sur la question en profondeur , étudiant les voies et moyens, trouvant les stratégies afin de mettre fin à ce départ massifdes catholiques vers les sectes.

Tout en saluant les efforts de l'Archèvèque de Kinshasa qui a finalisé les travaux de la première Radio-Télévision catholique, ils invitent les autres évèques à emboiter les pas, car soulignenet ils, ce sont les mass médias comme radio, Tv... qui permettent aux sectaires de déboulonner et de mettre à sac notre Eglise.