samedi 29 novembre 2008

DU JAMAIS VU: UN"GENERAL"D'ARMEE A 12 ANS!




En RDCongo, le phénomène “enfant soldat” nous offre des surprises inimaginables. Le cas de Baraka devenu « général » dans son groupe armé est très éloquent. Ainsi, au Nord Kivu et plus particulièrement dans le secteur de Butembo, plusieurs enfants sont recrutés quotidiennement par les groupes armés. Leur destin bascule souvent dans la violence et l’horreur. La reprise des hostilités n’a fait qu’aggraver la situation. Le groupe armé qui détiendrait le plus grand effectif d'enfants soldats est celui de Vurondo. Ce dernier a pour chef un certain général Baraka, âgé de 12 ans. Radiookapi.net dresse son portrait, à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant.

Baraka ou général Baraka comme l'appellent affectueusement ses hommes,
est né en 1996 à Vurondo. Ici, il n’y a pas. Aujourd’hui âgé de 12 ans, le général Baraka ne sait ni lire ni écrire. Il est orphelin de père et de mère. Lorsqu’il perd son père au début de l'année 2000, Baraka est élevé au rang de général par les compagnons de son père, milicien de son vivant. D’après les témoignages des compagnons de son défunt père, Baraka, au moment où son géniteur décède, était déjà capable de transformer les pierres en bombes. Il pouvait également prédire l'avenir. Baraka apprend le maniement des armes. Sûrs d'être commandés par un si grand chef; ses hommes se lancent dans la conquête des plusieurs villages.Vite,Muhila,Musenge, Masoy, Vihya, Kambaila voire Kirima sur la route Butembo-Mangurejipa, passent sous leur contrôle.

D’après certains témoignages, ces Maï Maï pillent les fermes, violent, tuent et érigent des barrières sur les routes de desserte agricole. Ils y perçoivent la taxe routière au nom du général Baraka. Aux multiples appels du gouvernement pour le désarmement et la démobilisation de ses troupes, l’enfant général Baraka dit non. Certains combattants qui ont réussi à s'échapper du camp de Vurondo affirment que l’enfant commandant Maï Maï est devenu incontrôlable. Baraka, selon eux, se drogue régulièrement et n'écoute personne, sauf ses courtisans.

samedi 22 novembre 2008

UN GENOCIDE SILENCIEUX A L'EST DU CONGO EN VUE DE LA BALKANISATION?







  • Le comité permanent de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, affligé et bouleversé par la tragédie humaine dans l’Est et dans le Nord-Est de la RD Congo, s’est retrouvé à Kinshasa, en session extraordinaire du 10 au 13 novembre 2008 pour lancer un cri de détresse et de protestation. En dépit de leurs appels pathétiques aussi bien aux gouvernants qu’à la Communauté internationale, la situation dans cette partie du pays n’a fait que s’empirer. Elle vient d’atteindre des proportions insupportables, très inquiétantes et susceptibles de déstabiliser toute la sous région si on n’y prend garde. Oui, aujourd’hui, comme le dit l’Ecriture : une voix en RD Congo s’est fait entendre, des pleurs et une longue plainte ; c’est Goma, Kiwanja, Dungu…, c’est la nation tout entière qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus (cf. Mt 2, 18).


  • Selon nos évèques, un vrai drame humanitaire qui s’apparente à un génocide silencieux dans l’Est de la RD Congo se déroule sous les yeux de tous. Les massacres gratuits et à grande échelle des populations civiles, l’extermination ciblée des jeunes, les viols systématiques perpétrés comme arme de guerre : de nouveau une cruauté d’une exceptionnelle virulence est en train de se déchaîner contre les populations locales qui n’ont jamais exigé autre chose qu’une vie paisible et décente sur leurs terres. Qui aurait intérêt pour ce drame ? Pour nos pères dans la foi, ce sont les ressources naturelles et le plan de balkanisation qui font le nerf de la guerre. On a l’impression d’une grande complicité qui ne dit pas son nom. La grandeur de la RD Congo et ses nombreuses richesses ne doivent pas servir de prétexte pour en faire une jungle. Ils demandent au peuple congolais de ne jamais céder à toute velléité de balkanisation de son territoire national et de ne jamais souscrire à une remise en question de ses frontières internationalement établies et reconnues depuis la conférence de Berlin et les accords ultérieurs.

  • De toute urgence, ils en appellent à la cessation des hostilités, à la garantie des conditions de sécurité pour le retour des déplacés sur leurs terres, à la solidarité nationale et internationale pour un accroissement de l’aide humanitaire en faveur des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants entassés dans des camps, et enfin invitent le peuple congolais à un sursaut national pour vivre en frères et sœurs, dans la solidarité et la cohésion nationale, afin que la RD Congo ne sombre pas dans la violence et les divisions.

samedi 15 novembre 2008

D'OU VIENT LE MALHEUR DE LA RDCONGO?


La RDCongo est comme une très jolie fille enviée par beaucoup d’hommes. Chacun cherche à sa manière et met en œuvre tous les moyens clairs et obscurs pour la conquérir. Sa beauté qui est en même temps son malheur réside dans la possession de plusieurs ressources minières, de tant de richesses du sol et du sous-sol entre autres le diamant, le cuivre, l’or, le pétrole, le zingue, fer, bois…et surtout le coltan dont le Congo a le 80% de la production mondiale. Pour ceux qui ne le savent pas, le coltan est le minerai sert à fabriquer le téléphone mobile. C’est un scandale géologique comme disent les experts.
A cause de cela, la très jolie fille est convoitée par plusieurs pays occidentaux dits industrialisés représentés par la troïka : Belgique, France et USA. Et pour capturer cette fille, pour avoir ces richesses,ils mettent sur pieds des gouvernements bidons, utilisent certains congolais assoiffés du pouvoir et autres pays voisins africains mal intentionnés pour imposer une guerre injuste et injustifiée au Congo.
Comme cela ne suffisait pas, ils veulent créer un état de grands lacs où ils faut annexer l’est du Congo avec ses richesses. C’est la balkanisation du Congo qu’ils veulent à travers l’écoulement du sang innocent. Le peuple s’étant opposé farouchement à cette balkanisation, voilà pourquoi la guerre est devenue pain quotidien dans cette contrée afin de le fatiguer et contraindre la population à accepter leur politique d’intérêts purement économiques et non humanitaires. Et selon Global Witness, c'est la ruée vers les matières premières qui justifie les conflits dans les Kivu, les conflits en cours dans l'Est de la RDC, la sucrière de Kwilu-Ngongo menacée de fermeture, les mitrailles de fer recyclées a Lubumbashi ou les affaires difficiles au Sud Kivu, l'émission Echos d'Economie vous fait parcourir la RDC dans sa dimension économique.

vendredi 7 novembre 2008

LE VATICAN SE PRONONCE SUR LA GUERRE EN RDCONGO!

A ROME, dimanche 12 octobre 2008, le pape Benoît XVI lancait un appel en faveur des populations du Congo, et des chrétiens d'Irak et de l'Inde qui souffrent de violences.
Dans le nord Kivu, nul doute, de violents combats opposent les rebelles de Laurent Nkunda aux soldats de l'armée congolaise. Amnesty International a dénoncé les violences des forces en présence contre les femmes et les enfants. Et l'UNHCR a sonné l'alarme dès avril dernier, devant le déplacement de populations qui fuient le conflit. L'on compte environ 1,3 million de déplacés dans le pays. Quelque 350.000 réfugiés congolais se trouvent hors du pays.

Et le lundi 3 novembre, le cardinal Renato Martino, président du Conseil pontifical justice et paix, estime que le monde ne peut se désintéresser de la situation que vit en ces heures le nord-est de la RDC et continuer à regarder sans réagir. Selon lui, la reprise des combats au Congo constitue une sonnette d’alarme et un grave motif de préoccupation. Le dicastère, dont il est le président, a-t-il ajouté « s'adresse aux parties en conflit afin qu'elles renoncent à la logique de l'affrontement et des armes ; qu'elles choisissent le dialogue et les négociations » et pour que, « dans un sursaut d'humanité, elles mettent le bien commun au-dessus d'intérêts égoïstes et partisans ». Le Conseil pontifical justice et paix demande également à la communauté internationale d'intervenir « de tout son poids dans la résolution du conflit en cours, veillant tout particulièrement à ce que les belligérants respectent les divers accords de paix auxquels ils ont souscrit ». Le Conseil souligne par la même occasion, « l'importance de trouver une solution à la crise qui tienne en juste considération les préoccupations de paix et de sécurité de tous les pays et de tous les habitants de la région des Grands Lacs, en Afrique, car il ne peut y avoir de paix tant que cette paix n'est pas une paix globale, fondée sur le dialogue et la réconciliation, conditions indispensables pour la stabilité et un développement solidaire ». Face à la même situation dramatique que traverse le Congo, Caritas internationalis a lancé un appel demandant aux parties de mettre fin aux souffrances des populations et de permettre aux agences humanitaires de fournir leurs aides.

Pour notre part, nous pensons que l’on peut tout dire et faire en faveur du Congo, mais si l’on ne touche la croûte de la plaie, l’on ne soignera jamais la plaie. Derrière cette guerre qui a déjà fait plus de 4 millions de morts, se trouve la main obscure et se jouent les grands intérêts économiques de grandes puissances, notamment la troïka (Belgique, France et USA). Ce sont elles qui arment le Rwanda et le fameux Nkunda qui ont accepté d’être instrumentalisés en sacrifiant le sang de leurs frères pour leurs profits personnels et égoïstes.