dimanche 29 janvier 2012

Le clergé kinois à St Joseph pour derniers réglages!


Toute une symbolique la paroisse catholique Saint Joseph en plein coeur de Matonge. Il y a exactement vingt ans que des dizaines de corps se sont amoncelés ici, tous victimes de la barbarie du régime Mobutu qui avait décidé de réprimer dans le sang la «marche des chrétiens» appelée pour revendiquer la réouverture de la conférence nationale pro-démocratie. Vingt ans après, les abbés s'y sont retrouvés, hier, le 23 janvier avec en tête les plus activistes d'entre eux comme José Mpundu ou François Luyeye comptés parmi les artisans de l'historique 16 février 1992.

Retrouvés pour cogiter sur comment honorer la mémoire des martyrs mais plus encore sur un prétexte factuel que Joseph Kabila leur a servi avec une élection présidentielle contestée et des législatives mal organisées à ce point qu'elles ont poussé en première ligne de la contestation les candidats de la majorité parmi les plus en vue à l'instar de Modeste Bahati Lukwebo. Bahati qui a carrément demandé l'annulation pure et simple. D'autres parmi les plus zélés et flatteurs comme Kin-Kiey Mulumba ont emboîté le pas, allant jusqu'à critiquer vertement la CENI et son président Daniel Ngoy Mulunda dans les colonnes de son journal, «LE SOFT INTERNATIONAL». Pour la présidentielle, le même journal avait pourtant fait l'éloge du même Mulunda.

C'est à se demander comment à propos des élections couplées présidentielle- législatives, la fraude n'a concerné que les dernières. Très congolaise cette rationalité qui le paradoxe d'une élite incapable d'objectivité et encline à violer sa propre conscience lorsqu'il s'agit d'aller à la mangeoire.

Oh, estomac, qu'est-ce tu tiens l'intelligentsia congolaise ! Et cela à des degrés divers. Pour certains, il est question de survivre, pour d'autres, de continuer à accumuler pour se pavaner dans la ville avec la Jeep dernier cri. Les uns et les autres sont tellement ivres de lait qu'ils ne se rendent pas compte de ce que l'Eglise prépare.

Il leur a suffi d'écouter les évêques de la CENCO à la Cathédrale Notre-Dame pour qu'ils se disent que le ciel ne tombera pas.

Disons qu'ils ne connaissent pas l'Eglise catholique. Sinon, ils auraient compris que la CENCO a donné le là dans la stricte tradition de son rôle très diplomatique. Pour le reste, c'est aux abbés de faire l'affaire. Les abbés ont commencé avec sensibilisation qui touchait déjà à sa fin. Puis, les voilà à Saint Joseph.Cette fois-là pour se déterminer sur la date, entre le 16 et 19 février prochain.

Beaucoup d'entre eux étaient d'avis que le 16 qui tombe un jeudi n'est pas propice pour une mobilisation.

La journée dominicale du 19 paraissait plus adapté pour jeter les fidèles dans la rue après la première messe comme cela s'est passé en 1992. La rédaction de «CONGONEWS» avait mis tout en oeuvre pour avoir la primeur sur l'issue de la réunion de Saint Joseph. Hélas! Avec le huis clos épais imposé par le Centre Lindonge pour des raisons stratégiques, rien n'avait filtré jusque tard dans la soirée. Stratégique, c'est le maître mot. Déjà au Centre Lindonge, lors de sa conférence de presse où il avait parlé des résultats d'une élection présidentielle non-conformes à la vérité et à la justice, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya avait répondu à un journaliste que ce n'était pas le moment et le lieu de dévoiler sa stratégie.

En sous-mains, Vital Kamerhe avait capté le message capital, la requête de l'archevêque que la contestation épuise toutes les voies légales de recours.

Allez-y comprendre que lorsque la secrétaire d'Etat Hillary Clinton prend la parole pour la première fois pour parler de la présidentielle congolaise, c'est pour déplorer que la Cour suprême de justice eut validé les résultats proclamés par la CENI du très arrogant Daniel Ngoy Mulunda, confondu aujourd'hui par le chaos qu'il a semé dans les législatives après les graves ratés de la présidentielle. Confondu également, ce Jacques Djoli qui se justifie en privé qu'il avait demandé aux opposants de lui apporter les preuves de la fraude. Entre lui qui siège dans le système de la CENI et ses mandants qui est supposé être le plus au fait de la fraude révélée aujourd'hui au grand jour. La demande du vice-président à ses anciens compagnons de l'opposition ne pouvait venir que d'un homme qui était parti chercher autre chose qu'une élection transparente, autre comme le confort personnel et faveurs physiques d'une dame bien connue qui a fait tous les salons -mieux encore les lits- de la quasi totalité de dignitaires de la majorité présidentielle. Bye bye Djoli, sers-toi encore et à profusion même. Si ces opposants qui t'ont délégué savaient qui est cet ancien sénateur est un bon disciple épucurien depuis l'Université protestante au Congo où il enseigne le droit dans une relation de compagnonage très suspecte avec les étudiants de l'autre sexe.

(IN CONGONEWS N°434 du mardi 24 janvier 2011).

vendredi 20 janvier 2012

La police interdit l'accès à une conférence de presse de Tshisekedi



La police a interdit vendredi aux journalistes l'accès à une conférence de presse que l'opposant congolais Etienne Tshisekedi, autoproclamé "président élu" de la République démocratique du Congo, devait donner dans sa résidence à Kinshasa, a constaté l'AFP.

La rencontre était prévue à 13H00 (12H00 GMT) mais une cinquantaine de policiers ont bloqué le passage à une dizaine de journalistes congolais et étrangers, ainsi qu'à des responsables de partis proches de l'opposant, à plusieurs rues de la résidence de M. Tshisekedi, dans le quartier de Limete (est). Un photographe qui prenait des clichés a été menacé d'arrestation.

"La police empêche tout le monde d'accéder à la résidence du président Tshisekedi, même ses collaborateurs les plus proches n'ont pas accès", a dénoncé l'avocat Serge Mayamba, secrétaire national de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de M. Tshisekedi.

Quelque 150 partisans de l'UDPS n'ont également pas pu approcher la résidence. "Nous allons nous organiser, on en a assez!" a lancé l'un d'eux aux policiers. "Grandissez! Grandissez!", a rétorqué l'un des policiers déployés.

Pour Serge Mayamba, ce climat "confirme ce que nous avons toujours dénoncé: la mise en résidence surveillée du président Tshisekedi et l'empêchement fait au président Tshisekedi et à tous ses collaborateurs de pouvoir travailler".

Vers 15H00, la police a dispersé les quelques dizaines de partisans de l'UDPS en tirant deux grenades lacrymogènes et en patrouillant ensuite avec des pick-up dans le quartier.

Arrivé deuxième de la présidentielle du 28 novembre 2011, M. Tshisekedi a rejeté les résultats donnant la victoire au chef de l'Etat sortant Joseph Kabila, en dénonçant de multiples irrégularités lors du scrutin couplé aux législatives et constatées également par plusieurs pays, les observateurs nationaux et étrangers et l'Eglise catholique congolaise.

Les responsables de la police n'étaient pas joignables vendredi après-midi.


Kinshasa, 20/01/2012 (AFP / MCN, via mediacongo.net)

vendredi 13 janvier 2012

Retombées de la déclaration des évêques congolais: la bombe tant redoutée n'a pas explosé






Finalement, il n’y a eu que plus de peur que de mal. C’est du moins ce que retiennent bon nombre d’observateurs qui s’attendaient au pire. Car, indique-t-on, les princes de l’Eglise catholique ont pris le sens de la mesure. Là où des gens s’attendaient à une sorte de tabula rasa (table rase), à une remise en question de l’ordre institutionnel congolais, rien de tel n’a été observé. En fait, les évêques congolais se sont limités, conclut-on, à dénoncer les irrégularités et fraudes qui ont émaillé le scrutin du 28 novembre tout en invitant la Commission électorale nationale indépendante à corriger les imperfections enregistrées lors des élections du 28 novembre 2011.

Plus de peur que de mal au bout du compte. La bombe tant attendue par certains et redoutée par d'autres n'a pas été au rendez-vous hier soir en la Cathédrale Notre-Dame du Congo. C'est là que les princes de l'Eglise catholique ont fait leur rapport après quatre jours de travaux. Curieuse coïncidence tout de même que l'événement soit prévu à la veille de la publication, par la Centrale électorale congolaise, des résultats provisoires des législatives. Voilà qui semblait en rajouter à la psychose au point de pousser certaines officines à prédire déjà l'hécatombe. Mais, sens de la mesure oblige, les prélats catholiques ne se sont pas illustrés dans cette démarche politicienne.

NI ANNULATION DU SCRUTIN PRESIDENTIEL, NI EXIGENCE D'UN GOUVERNEMENT D'UNION NATIONALE

Dans leur déclaration, les évêques congolais ne remettent pas en cause ni ne rejettent la légitimité et la légalité du pouvoir en Rd Congo. Autre fait marquant dans la même déclaration, il n'est nullement question d'annulation du scrutin présidentiel comme le pensaient certaines officines politiques congolaises. Tout comme, les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo ne prennent pas position dans le débat autour de la mise sur pied d'un Gouvernement d'union nationale ou de transition. Les évêques n'annoncent pas non plus l'organisation des manifestations de rue. Bien au contraire, en appellent à la non- violence, à la culture des vertus du dialogue et de l'inclusivité.

L'appel à ces vertus s'inscrit dans le cadre de la recherche des solutions aux maux qui rongent la société congolaise d'une manière générale. Pour leur part, les opérateurs politiques congolais sont invités à la maturité. Pas question donc, à en croire les princes de l'Eglise catholique, d'apporter une quelconque caution à la culture de l'injure. Les politiciens congolais sont plutôt appelés à renoncer à cette culture. Bref, la déclaration des évêques congolais n'a pas eu pour démarche de jeter de l'huile au feu. Voilà là où les observateurs se félicitent du message de la Cenco qui ne prenne position aucun de deux camps politique en présence, ni ne prennent en mains la bataille politique.

DENONCIATION DU PROCESSUS ELECTORAL

Alors que l’opinion craignait des flèches somme toutes empoisonnées de l’Eglise catholique sur la centrale électorale, la Cenco a plutôt adopté un ton plus ou moins peu sévère. Plaçant l’intérêt national au devant de toute autre motivation aux fins partisanes, les évêques catholiques exhortent la Ceni à un exercice d’autoévaluation. Cette remise en question devra consister, entre autres, à corriger les erreurs du processus électoral en cours qui a suscité tant de chahus.

En un mot comme en mille, les choses ne se sont pas passées comme certaines prémisses le pensaient au point que l'opinion s'attende à ce que la légitimité ou la légalité du pouvoir soient remises en cause au niveau du chef de l'Etat. C'est donc là qu'artisans et adeptes du chaos sont certainement déçus en regrettant de ne pas du tout tirer profit, en termes d'hécatombe, de la déclaration tant attendue et aussi tant redoutée des évêques de la RD Congo.





M.M.
Kinshasa, 13/01/2012 (Forum des As, via mediacongo.net)

Les évèques se prononcent enfin sur les élections après leur assemblée générale.



Revue Presse Kinoise Vendredi 13 janvier 2012


Le Potentiel publie in extenso le message des évêques à l’issue de leur assemblée générale extraordinaire axée sur le déroulement des élections du 28 novembre.

La Prospérité revient aussi sur la déclaration des évêques catholiques:

«Les Evêques appellent à la non-violence !»

«Très attendu, le message des Evêques Catholiques a été finalement rendu public hier», écrit le journal qui indique que la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) interpelle les acteurs politiques et demandent à la Ceni de se remettre en question et de rectifier les erreurs.

Le quotidien note que les évêques recommandent au peuple congolais tout entier, de croître dans la conscience de son unité nationale, en exerçant son pouvoir de souverain primaire, en toute vigilance et légalité.

mercredi 11 janvier 2012

Processus électoral: en assemblée générale extraordinaire, la CENCO se prononce ce mercredi




La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) publiera demain mercredi les résolutions des travaux de son assemblée générale extraordinaire ouverte le lundi 9 janvier courant, au Centre Caritas à Barumbu, une commune de la ville de Kinshasa.

La nouvelle a été annoncée hier lundi au cours de la cérémonie d’ouverture de ces assises. La presse n’a pas été autorisée à couvrir cette cérémonie ni les travaux proprement dits, pour des raisons stratégiques.

Cette assemblée générale extraordinaire intervient 48 heures après la messe organisée samedi dernier à la paroisse Saint Joseph de Matonge dans la commune de Kalamu par le Centre pastoral diocésain, dans le cadre des préparatifs des actions des chrétiens catholiques à mener pour rétablir la légitimité et la vérité des urnes.

Cette messe a été marquée, entre autres, par la publication du calendrier des actions visant à rendre au peuple congolais sa victoire aux élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011. Elle a contribué à consolider davantage la position de l’Eglise catholique face à la situation qui prévaut actuellement en République Démocratique du Congo en proie à une vive tension et à une instabilité politique et socioéconomique caractérisée aussi par une hausse vertigineuse des prix des biens de consommation courante. Sur le plan politique, les observateurs déplorent la présence de deux présidents de la République, à savoir Etienne Tshisekedi wa Mulumba que les forces vives de la Nation reconnaissent comme président réellement élu par les Congolais, et Joseph Kabila Kabange que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proclamé vainqueur de cette élection émaillée de beaucoup de fraudes et irrégularités.

Cette triste réalité présage le dédoublement des institutions publiques et une crise aux conséquences néfastes pour les Congolais moyens.

C’est dire que les résolutions de l’assemblée générale extraordinaire de la CENCO en cours sont d’une importance capitale à l’heure actuelle où le pays a besoin d’un leadership soudé pour se débarrasser d’un joug qui ne dit pas son nom.

Kinshasa, 10/01/2012 (La Tempête des Tropiques / MCN, via mediacongo.net)

vendredi 6 janvier 2012

La CENCO affectée et indignée des attaques médiatiques à l'endroit du Cardinal Monsengwo.





La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) vient de rendre public à travers son secrétariat un communiqué ce 05 janvier 2012. Réagissant ainsi aux attaques médiatiques dont a été victime son Eminence le Cardinal Laurent MONSEGWO suite à ses ressentes déclarations sur les résultats de l’élection présidentielle qu’il avait qualifiés de non conforme à la vérité ni à la justice.
Dans ce même communiqué, la CENCO se dit affectée et indignée du fait que certains médias, notamment la RTNC qui est une chaîne publique, s’illustrent par des attaques personnelles allant jusqu’aux injures à l’endroit de son Eminence Laurent Cardinal MONSENGWO, Archevêque de Kinshasa.

« Nous estimons que le débat d’idées en démocratie n’autorise pas des attaques personnelles. A l’heure actuelle, les fidèles catholiques de l’archidiocèse de Kinshasa et d’ailleurs sont choqués par cette campagne à l’endroit de leur pasteur », explique le communiqué.
Poursuivant, le communiqué indique que son excellence Monseigneur Nicolas DJOMO, Evêque de Tshumbe et Président de la CENCO vient de saisir à cet effet son excellence Monsieur le premier Ministre Chef du gouvernement lui demandant de prendre des mesures qui s’imposent pour mettre fin à ladite campagne.

Du reste, la CENCO qui reconnait, poursuit le communiqué, le rôle important des médias dans la participation citoyenne en démocratie, les invite à placer au premier plan, dans leurs émissions, la paix et le bien-être de la population congolaise qui nécessitent un ordre juste et concerté.

Kinshasa, 5/01/2012 (DIA / MCN, via mediacongo.net)