samedi 27 décembre 2008

ISIDORE BAKANJA, UN MODELE POUR LES LAICS CATHOLIQUES.


Les évêques congolais ont décrété la période allant du 7 septembre 2208 au 8 septembre 2009, « année Bienheureux Isidore Bakanja » dans leur exhortation aux laïcs catholiques. Selon eux, le courage de foi avec lequel notre frère Isidore BAKANJA affrontait les supplices qui lui étaient infligés doit constituer, cent ans après, une interpellation toujours actuelle pour nous chrétiens catholiques de la RD Congo. Son martyre démontre qu’on ne doit pas hésiter à donner même sa propre vie pour Jésus-Christ. Mais il faut déjà vivre le « martyre » dans la consistance de la vie quotidienne, notamment en donnant sa vie pour le Christ au service de ses frères : dans l’amour de sa femme, de son mari, de ses enfants, de ses amis, dans la manière d’accomplir son travail, dans le don total de soi pour répondre aux nécessités du prochain. A chacun, dans ce qui relève de son autorité et de sa responsabilité, d’imiter le courage de foi du Bienheureux Isidore BAKANJA. Homme de courage, Isidore BAKANJA ne s’est pas laissé abattre par la peur et le désespoir.
La célébration du centenaire du martyre du Bienheureux Isidore BAKANJA, laïc comme vous, vous situe ainsi au cœur de votre mission qui est le témoignage courageux du Christ en toute circonstance. Fort de son baptême et de sa confirmation, Isidore BAKANJA, seul chrétien dans son milieu de vie et de travail, n’a pas attendu un mandat spécial pour faire l’apostolat. Dans son drame, Isidore BAKANJA a résisté au système pervers de son temps. La crédibilité de notre foi est toujours mise en cause par le sort réservé aux faibles et aux petits.
Partant, il y a lieu de conclure que l’Eglise-Famille de Dieu en RDCongo ne réussira vraiment à faire changer la face du pays que si les laïcs, dans leur vocation, celle précisément d’accomplir leur mission d’évangélisation même dans des lieux et des milieux inaccessibles aux prêtres, s’engagent en politique dans le respect sincère de l’enseignement du Magistère. En ce sens, le but poursuivi par nos pères les évêques, en fait, est d’insister, d’une part, sur l’ apostolat personnel de l’exemple qui se fonde sur la cohérence de la vie avec le message chrétien aussi bien dans l’exercice d’un métier que dans la famille et l’engagement politique ou social ; d’autre part, sur l’ apostolat de la parole, c’est-à-dire être toujours prêts à témoigner de l’espérance qui est en nous auprès de tous ceux que nous rencontrons sur le chemin de la vie.

vendredi 19 décembre 2008

DES EVEQUES CONGOLAIS S'EXPRIMENT AU SIEGE DE L'ONU!







« Il est temps de nous réveiller ». Ce cri de cœur revient toujours dans les messages de la Conférence nationale épiscopale du Congo, CENCO. Passant du verbe à l’acte, les Evêques catholiques ont pris leur bâton de pèlerin pour entreprendre une véritable croisade diplomatique tant sur le plan régional qu’international. A New York, au siège de l’Onu et à Paris, ils ont plaidé pour l’envoi urgent d’une force militaire européenne, la convocation d’une conférence internationale sur l’exploitation des ressources naturelles de la Rdc. Entre-temps, ils ont invité le président de la République, en sa qualité de garant de la nation, à consolider la réconciliation nationale pour faire face aux grands défis.

Deux évêques catholiques viennent de boucler une tournée en Europe et en Amérique. Tournée qui a été marquée par un appel pressant à la Communauté internationale pour stopper le « génocide silencieux » qui se déroule dans l’Est de la République démocratique du Congo. Il s’agit de Mgr Fridolin Ambongo, Evêque de Bokungu Ikela, dans la province de l’Equateur, et Mgr Fulgence Muteba, Evêque de Kilwa-Kasenga, dans la province du Katanga.

Le 11 décembre 2008, ils ont été reçus au siège de l’Onu à New York et ont demandé à l’Onu de renforcer l’effectif de ses forces de maintien de la paix en RDC. Mais également, ils ont mis un accent particulier sur l’envoi d’urgence d’une force européenne au Congo pour éviter d’éventuelles atrocités et la recrudescence des combats. Souhait exprimé lors d’une conférence de presse tenue au siège de Caritas des Etats-Unis (Catholic Relief Service). Devant le drame humanitaire qui se déroule au Congo, les deux évêques se sont entretenus avec M John Holmes, secrétaire général adjoint de l’Onu en charge des opérations humanitaires. Sur ce point précisément, il est utile de relever que Caritas a lancé un appel pour 5,5 millions de dollars en vue de fournir une assistance aux sans-abri. Caritas distribue déjà des vivres, des abris tout en mettant à disposition une assistance médicale ainsi que des conseils aux victimes de viol.

samedi 13 décembre 2008

SIGNES DE SOLIDARITE ENVERS L?EST ET NORD_EST DU CONGO SE MULTIPLIENT!


Le pape Benoît XVI suit avec préoccupation la situation de guerre dans l'est de la RDC. Il l'a exprimé le vendredi 21 novembre à Mgr Nicolas Djomo, évêque de Tshumbe, président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo. Concrètement, selon la note de presse de la Nonciature apostolique en RD Congo, Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, comme signe de paternelle sollicitude envers le peuple congolais, vient d’octroyer la somme de 150.000 dollars américains en faveur des déplacés et des victimes des combats sanglants à l’Est de la République Démocratique du Congo.

Après ce geste louable du Saint Père, la conférence épiscopale nationale du Congo a publié une décision d’organiser dans tous les diocèses une quête dimanche 21 décembre 2008
nationale en faveur des déplacés de guerre dans l'est et le nord-est de la RD Congo.

Car d’après Mgr Nicolas-président de la Cenco, la proximité des festivités de Noël et de Nouvel an est une opportunité à saisir pour interpeller nos communautés paroissiales, nos CEVB, nos communautés sacerdotales et religieuses sur le sens de solidarité et de partage pour que par des gestes concrets, nous manifestions notre préparation à l'accueil de l'Emmanuel qui vient s'identifier aux sans abris. L'argent collecté sera transmis à la Caritas nationale pour assister, tant soit peu, ces frères et soeurs qui vivent dans un dénuement indescriptible dans l'est et le nord-est de notre pays.

samedi 6 décembre 2008

UNE ORPHELINE MERE, AGEE DE 12 ANS!


Misère ! Que va-t-elle en faire, sans parents ?
En effet, selon le journal congolais "Le Potentiel", la prostitution des filles mineures dans les mines artisanales du diamant au Kasai Oriental, prend de l’ampleur et inquiète. Après les mines artisanales de la localité de Bakwakalonji à Tshilenge, c’est actuellement le tour de Bakwa-Bowa, territoire de Katanda, district de Kabinda, qui est concerné par le phénomène «Tumpatu» allusion faite aux cannetons, circulant souvent en série.

Les mines se trouvent inondées de petites filles dont la tranche d’âge varie entre 9 et 13 ans. Des enfants généralement en rupture avec leurs familles et conduites dans les mines par des femmes dites d’affaires qui entretiennent des restaurants de fortune dans ces milieux. Après leur aide dans ces restaurants et bistrots, les jeunes filles pour arrondir leur mois se livrent à la débauche en menant une vie sexuelle dangereuse et incontrôlée. Le chef coutumier Ntumba Tshipinda qui s’est confié à l’Acp dernièrement au sujet de cette pratique a lancé un vibrant appel à la brigade de bonnes mœurs pour freiner la progression de pratique.

Terminons en signalant que si les orphelins masculins se font enregistrer à l’Est du Congo comme militaires (cfr ENFANTS SOLDATS), au centre du même Congo, les orphelines se livrent à la débauche sans merci avec des conséquences catastrophiques comme celle précitée. Et à la base, c’est toujours la misère. Ce sont là les résultats palpables de la guerre imposée injustement aux congolais. La souffrance des uns fait le bonheur des autres. Voici un élément de la réalité à laquelle notre Eglise du Kasai en particulier et du Congo en général doit faire face.