vendredi 1 juin 2012

Minerais de sang : la CENCO plaide au Sénat américain pour le maintien des sanctions

Les minerais provenant de l’Est de la RDC ne devraient pas être achetés. Ils sont des «minerais de sang». Le président de la CENCO en a rappelé, devant la sous-commission sénatoriale américaine, le maintien des sanctions. Le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et évêque de Tshumbe, Mgr Nicolas Djomo, a plaidé pour le maintien des sanctions de la «loi Obama» sur l’achat des minerais provenant de l’Est de la RDC devant la sous-commission sénatoriale des Etats-Unis où il vient de séjourner à cet effet, rapporte l’agence catholique DIA. «L’exploitation de ces minerais accentue l’insécurité et pousse les populations à se déplacer continuellement, abandonnant leurs champs, seul moyen pour leur subsistance», a-t-il expliqué, appelant à un «commerce international légal, transparent et responsable». «En instituant la loi Dodd-Franck (appelée «Financial reform act » ou « loi Obama »), le Congrès américain est parvenu à mettre fin aux souffrances des populations de la région et à mieux stabiliser le climat économique pour tous», avait souligné le 5 mai 2011 la sous-secrétaire d’Etat adjointe des Etats-Unis chargée des affaires africaines, Susan Page, lors d’une vidéoconférence animée depuis Washington à l’intention des journalistes de Kinshasa. Pour couper le financement des groupes armés par l’exploitation et la commercialisation illicite des minerais de la RDC, Washington a affecté 11 millions USD à la lutte contre le trafic des minerais de sang à l’Est de la RDC. «Les Etats-Unis sont plus que déterminés à couper les liens entre les minerais et le financement des groupes armés à l’Est de la RDC et dans toute la région des Grands Lacs. Cela ne veut pas dire que la loi interdit aux entreprises minières installées dans la région et qui vendent leurs produits aux Etats-Unis de ne vont pas s’approvisionner à partir de la RDC et de ses voisins », avait déclaré Susan Page. Par conséquent, les entreprises concernées avaient été invitées à «élaborer chaque fois un rapport annuel d’activités dans lequel elles prouvent que les produits vendus ne contiennent pas de tungstène, de l’étain, du tantale ou de l’or en provenance d’une zone contrôlée par un groupe armé en RDC ou par les pays voisins». Elles sont également «obligées» d’exercer ce qu’elle avait appelé «une diligence requise significative», dont les dernières dispositions de mise en exécution étaient en cours d’élaboration. C’est le 21 juillet 2010 que le président américain, Barack Obama, avait promulgué cette loi qui oblige les entreprises à publier leurs revenus ainsi que les paiements fiscaux qu’elles adressent aux gouvernements du monde entier. Cette loi de 2500 pages, concerne les minerais de la RDC. Angelo Mobateli Kinshasa, 1/06/2012 (LP/MCN, via mediacongo.net)

samedi 19 mai 2012

7ème anniversaire du Pontificat du pape BenoîXVI

Mercredi, 25 Avril 2012 03:58 Le nonce apostolique a célébré ce lundi 23 Avril 2012 en la paroisse Sacre-Cœur, une messe à l’intention du pape Benoît XVI, à l’occasion du 7 ème anniversaire de son pontificat. Dans son homélie, le représentant du pape en Rd Congo a parlé du pape comme d’un infatigable pèlerin de la paix et de l’amour. Dans sa mission de "confirmer ses frères dans la foi ", le pape ne ménage aucun effort pour aller à la rencontre des chrétiens, partout dans le monde. Il a parlé aussi de l’appel de tous les hommes à la sainteté en soulignant que Dieu seul est trois fois saint. Enfin il a insisté sur l’exigence de la vérité et de la justice dans la vie chrétienne. On note la présence du cardinal Laurent Monsengwo, Archevêque de Kinshasa, de Mgr Philibert Tembo, évêque de Budjala, de Mgr Joseph Kesenge, évêque émérite de Molegbe, de trois évêques auxiliaires de l’Archidiocèse de Kinshasa et de plusieurs prêtres venus participés à cette célébration eucharistique. Les autorités civiles et militaires, les membres du corps diplomatique, les religieux, religieuses, ainsi que les paroissiens, sont venus nombreux priés pour le pape Benoît XVI.

dimanche 8 avril 2012

Célébration de la Pâques: les autorités religieuses «parlent politique» à leurs fidèles



A l’occasion de la célébration de la fête chrétienne de Pâques à Kinshasa (RDC), dimanche 8 avril, l’Archevêque catholique de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, et le président de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), Mgr Marini Bodo, ont adressé des messages à la fois religieux et politiques à leurs fidèles. Si le cardinal a insisté sur l’amélioration des conditions de vie des Congolais, le chef de l’Eglise du christ au Congo, lui, a parlé de l’élection de Dieu.

L’Archevêque catholique de Kinshasa a célébré la messe pascale à la Cathédrale Notre Dame du Congo, dans la commune de Lingwala, à Kinshasa.

Sur plusieurs passages de son message de circonstance, Mgr Monsengwo a expliqué que «la société est appelée à créer pour tous des conditions empreintes de dignité humaine, sans répression, ni violation des droits de l’Homme».

Le prélat catholique a invité les fidèles en particulier, et les Congolais en général, à ne pas avoir peur et à se confier «aux valeurs» et «à ne pas se livrer à la haine, au mensonge, aux assassinats, à la répression et à la violation des droits de l’Homme».

Le même jour, dans la même commune à Kinshasa, le président de l’Eglise du Christ au Congo célébrait le culte pascal à la Cathédrale du centenaire protestant.

Dans sa prédication de 20 minutes, Mgr Marini Bodo s’est appuyé sur le vingtième chapitre de l’évangile de Jean, affirmant que « lorsque dans une société il y a problème, Dieu peut aussi utiliser les faibles et laisser de côté les sages».

Il a, en outre, appelé à redonner à la femme la considération qui lui revient réellement et à reconnaitre son «rôle constructeur » ainsi que sa participation dans la résolution des problèmes dans la société, comparant ce rôle à celui que Marie de Magdala a joué dans l’histoire chrétienne du salut.

A Rome, le Pape Benoît XVI a consacré ses prêches des vendredi et samedi saints à la crise de la famille dans le monde contemporain et à la perte du sens de Dieu et des valeurs, qui est une menace, selon lui, pour l’humanité.

Le souverain pontife avait présidé pendant trois heures la veillée pascale. Ce dimanche, il a célébré une grande messe à l’esplanade de la Basilique Saint-Pierre, devant une foule immense.

A l’issue de cette messe solennelle, le Pape devrait prononcer une bénédiction dans 65 langues.

dimanche 1 avril 2012

Cardinal Monsengwo: «Notre pays connaît une crise que nous nous devons tous de résoudre.»



Le Cardinal Laurent Monsengwo a appelé, ce dimanche 1er avril, jeunes de la RDC à l’unité, à «éviter la violence et à préserver l’intégrité du pays». Pour lui, cette unité est nécessaire pour résoudre «la crise» que traverse actuellement la RDC.

Au cours de son message d’une quinzaine de minutes, Laurent Monsengwo a dit aux jeunes:


«Notre pays connaît une crise que nous nous devons tous de résoudre. Et pour cela, soyons unis et nous nous serons forts. Tenez jalousement à l’unité nationale et à l’intégrité du pays. Aidez le pays à se réconcilier avec lui-même. Restez vigilants et barrez la route à toute initiative de violence».

Le Cardinal de la RDC a accordé sa bénédiction aux jeunes du pays pour qu’ils aient la possibilité de concrétiser toutes ces recommandations.

Il l’a déclaré au cours la messe de ce «dimanche des rameaux», qui, depuis 3 ans, constitue aussi le moment de sa rencontre annuelle avec les jeunes catholiques de Kinshasa.

Comme pour ses précédentes rencontres annuelles les jeunes de la capitale, le Chef de l’église catholique a livré lui-même son message en français et en lingala.

Il a invité les jeunes de la RDC à garder espoir en l’avenir, mais aussi à se donner systématiquement une formation humaine solide pour bien gérer le pays quand ils en prendraient les rennes dans les années à venir. «L’horizon de notre vie n’est pas bouché à jamais ni même à l’infini. Mais plutôt ouvert et serein», a déclaré Laurent Monsengwo.

Le lundi 5 mars, une délégation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) avait rencontré tour à tour le président Joseph Kabila, le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi, le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, et le délégué Léon Kengo wa Dondo de l’Union des forces du changement (UFC).

Ces rencontres s’inscrivaient dans le cadre d’une démarche de l’église catholique congolaise a Cenco visant à obtenir un dialogue entre acteurs politiques candidats à la présidentielle de novembre dernier et toutes les forces vives de la société en vue de résoudre «le malaise sociopolitique actuel en RDC».

L’UPDS d’Etienne Tshisekedi et la majorité présidentielle se sont déclarées favorables à ce dialogue, mais refusent l’idée de partager le pouvoir. Chaque partie revendique, en effet, sa victoire à la présidentielle et invoque à cet effet les dispositions de la constitution.

dimanche 11 mars 2012

CENCO: l’UDPS et la majorité sont favorables au dialogue, pas au partage du pouvoir




Après les contacts entamés lundi 5 mars par les évêques catholiques avec le président Joseph Kabila et ses principaux concurrents à la présidentielle de novembre 2011, les acteurs politiques de l’UPDS d’Etienne Tshisekedi et de la majorité présidentielle se disent favorables au dialogue mais refuse l’idée de partager le pouvoir. Chaque partie revendique sa victoire à la présidentielle et invoque à cet effet les dispositions de la constitution.
« Le dialogue tel que initié par les évêques de la Cenco est salué par le président de la République et la majorité présidentielle. Nous l’encourageons sauf que nous disons : le dialogue oui, mais dans le respect des lois de la république et de la constitution. Nous ne sommes pas là pour dialoguer avec des gens qui viennent avec des positions anticonstitutionnelles, qui voudraient encourager l’irrégularité nous disons non », déclare Raphaël Luhulu, conseiller du président Kabila chargé des relations avec le parlement.
Selon lui, Joseph Kabila avait déjà déclaré sa disponibilité à travailler avec tous les Congolais :
« Depuis le 20 décembre, dans son discours d’investiture le président Joseph Kabila qui est le président élu a dit rester ouvert au dialogue avec toutes les filles et tous les fils de la République démocratique du Congo qui aiment leur pays et qui voudrait apporter des éléments afin de reconstruire ce pays, le développer et faire qu’il devienne un pays émergent »
L’église catholique congolaise avait dénoncé les irrégularités qui avaient émaillé le scrutin présidentiel et législatif du 28 novembre 2011. Dans leur mémo remis lundi à Étienne Tshisekedi qui conteste la réélection de Joseph Kabila pour un mandat de 5 ans à la tête de la RD Congo, les évêques affirment initier ces contacts pour «privilégier dans une démarche inclusive la voie du dialogue pour l’intérêt supérieur de la nation congolaise… afin de voir comment reconstruire ensemble notre pays dans la paix, la justice et la vérité.»
A l’UDPS, on salue l’initiative des évêques. Mais pour ce parti, le dialogue devrait aboutir à la reconnaissance de la victoire d’Etienne Tshisekedi à la présidentielle de 2011. Ce parti rejette toute tentative de négociation des portefeuilles ministériels dans les circonstances actuelles. Le secrétaire général adjoint chargé des questions politiques et diplomatiques de l’UDPS, Raymond Kahungu Mbemba affirme :
« La démarche de l’église montre que les choses ne se sont pas déroulées tel que le peuple l’avait souhaité. Les élections ne se sont pas déroulées comme l’attendait notre peuple qui souhaitait le changement. Celui qui a été présenté comme élu à la tête du pays ou ceux qui sont présentés comme élus et siègent aux réunions du palais du peuple ne sont pas ceux que le peuple attendait.
Nous attendons de ce dialogue que l’église fasse comprendre aux uns et aux autres la vérité comme elle ne cesse de le dire. C’est par le dialogue qu’on peut résoudre le problème. Si ceux qui ont accaparé le pouvoir par la force des armes ne le comprennent pas comme ça nous ne voyons pas pourquoi nous allons dialoguer avec eux. »
A l’issue du scrutin présidentiel à un seul tour de novembre 2011 en RDC, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait proclamé la victoire de Joseph Kabila avec 48,95%, devançant Etienne Tshisekedi, son principal challenger de l’opposition crédité de 32,33%.

vendredi 10 février 2012

Le cardinal Laurent Monsengwo choisi par le pape Benoît XVI pour prêcher le Carême à la Curie romaine


L'archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo, connu pour ses dénonciations des violations de la démocratie en Afrique, notamment en République démocratique du Congo, a été choisi par le pape pour les prêches de Carême devant la Curie, a appris jeudi l'agence d'informations religieuses

Le cardinal prêchera les "exercices spirituels de Carême" (période de jeûne de quarante jours avant Pâques) de la Curie romaine (gouvernement de l'Eglise) du 26 février au 3 mars au Vatican. Cette sélection récompense toujours une personnalité estimée pour ses qualités de pasteur ou de théologien, ou les deux. Benoît XVI l'avait fait cardinal en 2010. Il est docteur en sciences bibliques et a été le premier Africain à avoir été secrétaire spécial d'un synode des évêques, en 2008. Mgr Monsengwo a joué un rôle de médiateur dans le conflit armé et civil qui a secoué l'ex-Zaïre entre 1991 et 1996. Il a été notamment en 1991 à la tête d'une "conférence nationale souveraine" réunissant les différentes parties. Nommé archevêque de Kinshasa en 2007, il préside la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

Fin 2011, le cardinal, appuyé plus tard par le CENCO, a contesté publiquement la crédibilité des résultats des dernières élections présidentielles, estimant qu'ils n'étaient "conformes ni à la vérité ni à la justice", et s'attirant les foudres des partisans du régime de Joseph Kabila. L'Eglise catholique encourage les évêques africains à intervenir pour la paix, la démocratie, la bonne gouvernance et la réconciliation, mais sans entrer directement en politique, dans un parti ou un gouvernement. (MUA)


Kinshasa, 9/02/2012 (I. Media / MCN, via mediacongo.net

dimanche 29 janvier 2012

Le clergé kinois à St Joseph pour derniers réglages!


Toute une symbolique la paroisse catholique Saint Joseph en plein coeur de Matonge. Il y a exactement vingt ans que des dizaines de corps se sont amoncelés ici, tous victimes de la barbarie du régime Mobutu qui avait décidé de réprimer dans le sang la «marche des chrétiens» appelée pour revendiquer la réouverture de la conférence nationale pro-démocratie. Vingt ans après, les abbés s'y sont retrouvés, hier, le 23 janvier avec en tête les plus activistes d'entre eux comme José Mpundu ou François Luyeye comptés parmi les artisans de l'historique 16 février 1992.

Retrouvés pour cogiter sur comment honorer la mémoire des martyrs mais plus encore sur un prétexte factuel que Joseph Kabila leur a servi avec une élection présidentielle contestée et des législatives mal organisées à ce point qu'elles ont poussé en première ligne de la contestation les candidats de la majorité parmi les plus en vue à l'instar de Modeste Bahati Lukwebo. Bahati qui a carrément demandé l'annulation pure et simple. D'autres parmi les plus zélés et flatteurs comme Kin-Kiey Mulumba ont emboîté le pas, allant jusqu'à critiquer vertement la CENI et son président Daniel Ngoy Mulunda dans les colonnes de son journal, «LE SOFT INTERNATIONAL». Pour la présidentielle, le même journal avait pourtant fait l'éloge du même Mulunda.

C'est à se demander comment à propos des élections couplées présidentielle- législatives, la fraude n'a concerné que les dernières. Très congolaise cette rationalité qui le paradoxe d'une élite incapable d'objectivité et encline à violer sa propre conscience lorsqu'il s'agit d'aller à la mangeoire.

Oh, estomac, qu'est-ce tu tiens l'intelligentsia congolaise ! Et cela à des degrés divers. Pour certains, il est question de survivre, pour d'autres, de continuer à accumuler pour se pavaner dans la ville avec la Jeep dernier cri. Les uns et les autres sont tellement ivres de lait qu'ils ne se rendent pas compte de ce que l'Eglise prépare.

Il leur a suffi d'écouter les évêques de la CENCO à la Cathédrale Notre-Dame pour qu'ils se disent que le ciel ne tombera pas.

Disons qu'ils ne connaissent pas l'Eglise catholique. Sinon, ils auraient compris que la CENCO a donné le là dans la stricte tradition de son rôle très diplomatique. Pour le reste, c'est aux abbés de faire l'affaire. Les abbés ont commencé avec sensibilisation qui touchait déjà à sa fin. Puis, les voilà à Saint Joseph.Cette fois-là pour se déterminer sur la date, entre le 16 et 19 février prochain.

Beaucoup d'entre eux étaient d'avis que le 16 qui tombe un jeudi n'est pas propice pour une mobilisation.

La journée dominicale du 19 paraissait plus adapté pour jeter les fidèles dans la rue après la première messe comme cela s'est passé en 1992. La rédaction de «CONGONEWS» avait mis tout en oeuvre pour avoir la primeur sur l'issue de la réunion de Saint Joseph. Hélas! Avec le huis clos épais imposé par le Centre Lindonge pour des raisons stratégiques, rien n'avait filtré jusque tard dans la soirée. Stratégique, c'est le maître mot. Déjà au Centre Lindonge, lors de sa conférence de presse où il avait parlé des résultats d'une élection présidentielle non-conformes à la vérité et à la justice, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya avait répondu à un journaliste que ce n'était pas le moment et le lieu de dévoiler sa stratégie.

En sous-mains, Vital Kamerhe avait capté le message capital, la requête de l'archevêque que la contestation épuise toutes les voies légales de recours.

Allez-y comprendre que lorsque la secrétaire d'Etat Hillary Clinton prend la parole pour la première fois pour parler de la présidentielle congolaise, c'est pour déplorer que la Cour suprême de justice eut validé les résultats proclamés par la CENI du très arrogant Daniel Ngoy Mulunda, confondu aujourd'hui par le chaos qu'il a semé dans les législatives après les graves ratés de la présidentielle. Confondu également, ce Jacques Djoli qui se justifie en privé qu'il avait demandé aux opposants de lui apporter les preuves de la fraude. Entre lui qui siège dans le système de la CENI et ses mandants qui est supposé être le plus au fait de la fraude révélée aujourd'hui au grand jour. La demande du vice-président à ses anciens compagnons de l'opposition ne pouvait venir que d'un homme qui était parti chercher autre chose qu'une élection transparente, autre comme le confort personnel et faveurs physiques d'une dame bien connue qui a fait tous les salons -mieux encore les lits- de la quasi totalité de dignitaires de la majorité présidentielle. Bye bye Djoli, sers-toi encore et à profusion même. Si ces opposants qui t'ont délégué savaient qui est cet ancien sénateur est un bon disciple épucurien depuis l'Université protestante au Congo où il enseigne le droit dans une relation de compagnonage très suspecte avec les étudiants de l'autre sexe.

(IN CONGONEWS N°434 du mardi 24 janvier 2011).

vendredi 20 janvier 2012

La police interdit l'accès à une conférence de presse de Tshisekedi



La police a interdit vendredi aux journalistes l'accès à une conférence de presse que l'opposant congolais Etienne Tshisekedi, autoproclamé "président élu" de la République démocratique du Congo, devait donner dans sa résidence à Kinshasa, a constaté l'AFP.

La rencontre était prévue à 13H00 (12H00 GMT) mais une cinquantaine de policiers ont bloqué le passage à une dizaine de journalistes congolais et étrangers, ainsi qu'à des responsables de partis proches de l'opposant, à plusieurs rues de la résidence de M. Tshisekedi, dans le quartier de Limete (est). Un photographe qui prenait des clichés a été menacé d'arrestation.

"La police empêche tout le monde d'accéder à la résidence du président Tshisekedi, même ses collaborateurs les plus proches n'ont pas accès", a dénoncé l'avocat Serge Mayamba, secrétaire national de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de M. Tshisekedi.

Quelque 150 partisans de l'UDPS n'ont également pas pu approcher la résidence. "Nous allons nous organiser, on en a assez!" a lancé l'un d'eux aux policiers. "Grandissez! Grandissez!", a rétorqué l'un des policiers déployés.

Pour Serge Mayamba, ce climat "confirme ce que nous avons toujours dénoncé: la mise en résidence surveillée du président Tshisekedi et l'empêchement fait au président Tshisekedi et à tous ses collaborateurs de pouvoir travailler".

Vers 15H00, la police a dispersé les quelques dizaines de partisans de l'UDPS en tirant deux grenades lacrymogènes et en patrouillant ensuite avec des pick-up dans le quartier.

Arrivé deuxième de la présidentielle du 28 novembre 2011, M. Tshisekedi a rejeté les résultats donnant la victoire au chef de l'Etat sortant Joseph Kabila, en dénonçant de multiples irrégularités lors du scrutin couplé aux législatives et constatées également par plusieurs pays, les observateurs nationaux et étrangers et l'Eglise catholique congolaise.

Les responsables de la police n'étaient pas joignables vendredi après-midi.


Kinshasa, 20/01/2012 (AFP / MCN, via mediacongo.net)

vendredi 13 janvier 2012

Retombées de la déclaration des évêques congolais: la bombe tant redoutée n'a pas explosé






Finalement, il n’y a eu que plus de peur que de mal. C’est du moins ce que retiennent bon nombre d’observateurs qui s’attendaient au pire. Car, indique-t-on, les princes de l’Eglise catholique ont pris le sens de la mesure. Là où des gens s’attendaient à une sorte de tabula rasa (table rase), à une remise en question de l’ordre institutionnel congolais, rien de tel n’a été observé. En fait, les évêques congolais se sont limités, conclut-on, à dénoncer les irrégularités et fraudes qui ont émaillé le scrutin du 28 novembre tout en invitant la Commission électorale nationale indépendante à corriger les imperfections enregistrées lors des élections du 28 novembre 2011.

Plus de peur que de mal au bout du compte. La bombe tant attendue par certains et redoutée par d'autres n'a pas été au rendez-vous hier soir en la Cathédrale Notre-Dame du Congo. C'est là que les princes de l'Eglise catholique ont fait leur rapport après quatre jours de travaux. Curieuse coïncidence tout de même que l'événement soit prévu à la veille de la publication, par la Centrale électorale congolaise, des résultats provisoires des législatives. Voilà qui semblait en rajouter à la psychose au point de pousser certaines officines à prédire déjà l'hécatombe. Mais, sens de la mesure oblige, les prélats catholiques ne se sont pas illustrés dans cette démarche politicienne.

NI ANNULATION DU SCRUTIN PRESIDENTIEL, NI EXIGENCE D'UN GOUVERNEMENT D'UNION NATIONALE

Dans leur déclaration, les évêques congolais ne remettent pas en cause ni ne rejettent la légitimité et la légalité du pouvoir en Rd Congo. Autre fait marquant dans la même déclaration, il n'est nullement question d'annulation du scrutin présidentiel comme le pensaient certaines officines politiques congolaises. Tout comme, les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo ne prennent pas position dans le débat autour de la mise sur pied d'un Gouvernement d'union nationale ou de transition. Les évêques n'annoncent pas non plus l'organisation des manifestations de rue. Bien au contraire, en appellent à la non- violence, à la culture des vertus du dialogue et de l'inclusivité.

L'appel à ces vertus s'inscrit dans le cadre de la recherche des solutions aux maux qui rongent la société congolaise d'une manière générale. Pour leur part, les opérateurs politiques congolais sont invités à la maturité. Pas question donc, à en croire les princes de l'Eglise catholique, d'apporter une quelconque caution à la culture de l'injure. Les politiciens congolais sont plutôt appelés à renoncer à cette culture. Bref, la déclaration des évêques congolais n'a pas eu pour démarche de jeter de l'huile au feu. Voilà là où les observateurs se félicitent du message de la Cenco qui ne prenne position aucun de deux camps politique en présence, ni ne prennent en mains la bataille politique.

DENONCIATION DU PROCESSUS ELECTORAL

Alors que l’opinion craignait des flèches somme toutes empoisonnées de l’Eglise catholique sur la centrale électorale, la Cenco a plutôt adopté un ton plus ou moins peu sévère. Plaçant l’intérêt national au devant de toute autre motivation aux fins partisanes, les évêques catholiques exhortent la Ceni à un exercice d’autoévaluation. Cette remise en question devra consister, entre autres, à corriger les erreurs du processus électoral en cours qui a suscité tant de chahus.

En un mot comme en mille, les choses ne se sont pas passées comme certaines prémisses le pensaient au point que l'opinion s'attende à ce que la légitimité ou la légalité du pouvoir soient remises en cause au niveau du chef de l'Etat. C'est donc là qu'artisans et adeptes du chaos sont certainement déçus en regrettant de ne pas du tout tirer profit, en termes d'hécatombe, de la déclaration tant attendue et aussi tant redoutée des évêques de la RD Congo.





M.M.
Kinshasa, 13/01/2012 (Forum des As, via mediacongo.net)

Les évèques se prononcent enfin sur les élections après leur assemblée générale.



Revue Presse Kinoise Vendredi 13 janvier 2012


Le Potentiel publie in extenso le message des évêques à l’issue de leur assemblée générale extraordinaire axée sur le déroulement des élections du 28 novembre.

La Prospérité revient aussi sur la déclaration des évêques catholiques:

«Les Evêques appellent à la non-violence !»

«Très attendu, le message des Evêques Catholiques a été finalement rendu public hier», écrit le journal qui indique que la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) interpelle les acteurs politiques et demandent à la Ceni de se remettre en question et de rectifier les erreurs.

Le quotidien note que les évêques recommandent au peuple congolais tout entier, de croître dans la conscience de son unité nationale, en exerçant son pouvoir de souverain primaire, en toute vigilance et légalité.

mercredi 11 janvier 2012

Processus électoral: en assemblée générale extraordinaire, la CENCO se prononce ce mercredi




La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) publiera demain mercredi les résolutions des travaux de son assemblée générale extraordinaire ouverte le lundi 9 janvier courant, au Centre Caritas à Barumbu, une commune de la ville de Kinshasa.

La nouvelle a été annoncée hier lundi au cours de la cérémonie d’ouverture de ces assises. La presse n’a pas été autorisée à couvrir cette cérémonie ni les travaux proprement dits, pour des raisons stratégiques.

Cette assemblée générale extraordinaire intervient 48 heures après la messe organisée samedi dernier à la paroisse Saint Joseph de Matonge dans la commune de Kalamu par le Centre pastoral diocésain, dans le cadre des préparatifs des actions des chrétiens catholiques à mener pour rétablir la légitimité et la vérité des urnes.

Cette messe a été marquée, entre autres, par la publication du calendrier des actions visant à rendre au peuple congolais sa victoire aux élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011. Elle a contribué à consolider davantage la position de l’Eglise catholique face à la situation qui prévaut actuellement en République Démocratique du Congo en proie à une vive tension et à une instabilité politique et socioéconomique caractérisée aussi par une hausse vertigineuse des prix des biens de consommation courante. Sur le plan politique, les observateurs déplorent la présence de deux présidents de la République, à savoir Etienne Tshisekedi wa Mulumba que les forces vives de la Nation reconnaissent comme président réellement élu par les Congolais, et Joseph Kabila Kabange que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proclamé vainqueur de cette élection émaillée de beaucoup de fraudes et irrégularités.

Cette triste réalité présage le dédoublement des institutions publiques et une crise aux conséquences néfastes pour les Congolais moyens.

C’est dire que les résolutions de l’assemblée générale extraordinaire de la CENCO en cours sont d’une importance capitale à l’heure actuelle où le pays a besoin d’un leadership soudé pour se débarrasser d’un joug qui ne dit pas son nom.

Kinshasa, 10/01/2012 (La Tempête des Tropiques / MCN, via mediacongo.net)

vendredi 6 janvier 2012

La CENCO affectée et indignée des attaques médiatiques à l'endroit du Cardinal Monsengwo.





La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) vient de rendre public à travers son secrétariat un communiqué ce 05 janvier 2012. Réagissant ainsi aux attaques médiatiques dont a été victime son Eminence le Cardinal Laurent MONSEGWO suite à ses ressentes déclarations sur les résultats de l’élection présidentielle qu’il avait qualifiés de non conforme à la vérité ni à la justice.
Dans ce même communiqué, la CENCO se dit affectée et indignée du fait que certains médias, notamment la RTNC qui est une chaîne publique, s’illustrent par des attaques personnelles allant jusqu’aux injures à l’endroit de son Eminence Laurent Cardinal MONSENGWO, Archevêque de Kinshasa.

« Nous estimons que le débat d’idées en démocratie n’autorise pas des attaques personnelles. A l’heure actuelle, les fidèles catholiques de l’archidiocèse de Kinshasa et d’ailleurs sont choqués par cette campagne à l’endroit de leur pasteur », explique le communiqué.
Poursuivant, le communiqué indique que son excellence Monseigneur Nicolas DJOMO, Evêque de Tshumbe et Président de la CENCO vient de saisir à cet effet son excellence Monsieur le premier Ministre Chef du gouvernement lui demandant de prendre des mesures qui s’imposent pour mettre fin à ladite campagne.

Du reste, la CENCO qui reconnait, poursuit le communiqué, le rôle important des médias dans la participation citoyenne en démocratie, les invite à placer au premier plan, dans leurs émissions, la paix et le bien-être de la population congolaise qui nécessitent un ordre juste et concerté.

Kinshasa, 5/01/2012 (DIA / MCN, via mediacongo.net)